La bataille des Brûlots (ou bataille de l'Ile d’Aix) a eu lieu au large de l’estuaire de la Charente le 11 et 12 avril 1809, soit le milieu du premier empire. Elle fut le théâtre d’un affrontement entre Français et Anglais.
La flotte Napoléonienne a vue les brûlots* Anglais anéantir une frégate de 44 canons (l'Indienne) et quatre vaisseaux de l'escadre française :
* Brûlot. — Navire disposé pour incendier les vaisseaux ennemis en se consumant lui-même par le moyen des artifices et matières combustibles dont il est chargé.
En fin stratège, Napoléon Ier sait mieux que quiconque l’intérêt de fortifier et de défendre l’île d’Aix. Cet îlot stratégique se situe à l’embouchure de La Charente, porte d’entrée de l’arsenal de Rochefort. En 1809, le fort sur le rocher de Boyard n’est pas encore érigé, et toutes les batteries de l’île d’Aix ne sont pas encore opérationnelles. Les évènements de ce 11 avril 1809 vont malheureusement lui donner raison. Français et Anglais se déchirent sur terre et sur mer depuis quelques années. Malgré les défaites de Trafalgar ou de Saint-Domingue (en 1806) tout est fait pour reconstituer notre flotte. L’Angleterre, maîtresse des mers, décide d’anéantir la puissance maritime française en l’attaquant sur tous les points, à détruire ses ports et ses vaisseaux depuis Bayonne jusqu’à Hambourg. Le moment est favorable, car nos vaisseaux sont dispersés et les côtes sont mal défendues. Le port et l’arsenal de Rochefort sont un des objectifs principal des Anglais.
Le 21 février 1809, l’amiral français Willaumez part de Brest avec son escadre. Il doit rejoindre Lorient, puis Rochefort avant de se rendre aux Antilles y apporter des secours en munitions et en vivres. Le 16 mars le contre-amiral allemand reçoit sa nomination au grade de vice-amiral et prend le commandement en chef de la flotte. Le 22 mars des brûlots viennent grossir la flotte anglaise qui est mouillée dans la rade des Basques, entre Oléron et Aix. L’amiral allemand décide alors d’établir en avant de ses lignes une double estacade afin de protéger sa flotte. Le 11 avril, les forces en présence sont les suivantes : 34 navires (1260 canons) auxquels il faut ajouter 40 transports ou brûlots du côté anglais et 15 navires et de petites unités (1036 canons) du côté français.
Nos vaisseaux sont mouillés sur deux lignes et tellement serrés qu’il est évident qu’un brûlot ne peut passer entre deux navires sans accrocher l’un ou l’autre.
Le 11 avril, le vent souffle nord-ouest à grands frais, le ciel est couvert, le temps est à grains et la mer est grosse. Il est 20h30/21 h. Le vent a redoublé de violence et l’obscurité s’est faite plus profonde encore. A ce moment, deux coups de canon retentissent, c’est le signal de l’attaque anglaise. Deux heures vont suffire pour mettre la flotte française hors de combat. Le lendemain matin, la rade offre un spectacle de désolation. Les carcasses calcinées et encore fumantes des brûlots gisent le long de la côte. Même si aucun de nos vaisseaux ne manque à l’appel, la plupart sont échoués sur les rochers de l’île d’Aix, des Palles et de Fouras. L’escadre française est disloquée. Enhardis par cette victoire, les Anglais vont reprendre la canonnade des vaisseaux. Au final, ils détruisent 4 vaisseaux et une frégate.
Au cours d’un procès qui eu lieu le 9 septembre 1809, Jean-Baptiste Lafon qui commandait le vaisseau le Calcutta, sera condamné par le conseil de guerre voulu par l’Empereur Napoléon et passé par les armes à bord du navire amiral l’Océan amarré sur la Charente.
Le 17 octobre 1816, le roi Louis XVIII réhabilite le capitaine de vaisseau Charles Nicolas de la Caille.
Nous avons donc commencé à prospecter cette zone pour tenter de retrouver ces navires. Notre sonar a été mis une fois de plus à contribution afin de tenter de détecter quelques restes de vaisseaux et frégates. Quelques échos sonar ont été identifiés comme restes de bois important.
Des plongées sont prévues afin d’identifier ces restes de navires et leur donner un nom.
Pour en savoir plus :
Le récit extrêmement détaillé !
Le rapport du vice-amiral allemand (chef de l'escadre Française) à l'Empereur
Le rapport du capitaine Lucas, commandant du vaisseau « le Régulus »
La bataille des Brûlots à bord du vaisseau Sa Majesté « le Patriote »
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